L’événement à Barcelone ne fût pas la domination des débats par Rafael Nadal, car cela est considéré depuis longtemps comme de l’acquis, surtout après le récital de ce dernier à l’occasion de sa nième consécration (11e) à Monte-Carlo, qui éclaira la sphère tennistique sur ses réelles prédispositions après son retour suite à une longue convalescence.
L’événement fût plutôt l’œuvre du jeune Grec Stefanos Tsitsipas qui a gagné l’honneur de s’aligner face à la légende Nadal pour disputer la finale Catalane du dimanche.
19 ans et déjà toutes ses dents
Tsitsipas a réussi l’exploit d’exclure une pléiade de joueurs de l’élite mondiale, puisqu’il s’agit de, tenez-vous bien : un top 50 (Ramos Vinola 41e ATP), deux Top 20 (Schwartzman 16e et Pablo Carreno Busta 11e) et un Top 10 en la personne du n° 7 mondial l’Autrichien Dominic Thiem.
Le plus beau c’est que tout cela s’est produit avec une aisance insolente, puisque notre héros de la semaine s’est débarrassé de ses victimes sans perdre l’ombre d’un set, infligeant même une vraie correction à Thiem, considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, en deux petits sets 6/3 et 6/2.
Malgré sa prestation tout le long de la semaine, Stefanos n’a pas réussi à créer la surprise lors de son duel face au Matador et ce n’est pas faute de ne pas avoir essayé, mais plutôt parce qu’il a trouvé en face de lui une vraie montagne, hyper concentré, superbement bien en jambe et absolument pas prêt à faire la moindre concession pour la jeune étoile montante. Ce n’était d’ailleurs pas du tout inattendu, malgré toutes les dispositions du Grec.
Après une entrée en la matière assez costaud de l’outsider qui a fait sensation lors du jeu inaugural gagné en blanc, un 4e puis un 12e jeu un peu disputé, 78 minutes ont suffit au Catalan pour étoffer son palmarès avec un 11e titre sur ses terres, qui lui permet de creuser encore l’écart pour ses records de succès sur terre battue par rapport à ses lointains poursuivants.
RAFA l’inarrêtable
(77,16,31,54,2) ce ne sont pas des coordonnées vectorielles maps, mais plutôt quelques chiffres impressionnants à l’actif du Taureau de Manacor, à savoir 77 titres en carrière, 16 titres du Grand Chelem, 31 Masters 1000, 54 titres sur terre battue, 2 tournois gagnés chacun à 11 reprises (Monte-Carlo et Barcelone).
Bravo pour la légende vivante Nadal et aussi pour le vice-champion pour l’ensemble de sa prestation lors du tournoi.
Une petite semaine de répit pour Rafa avant de poser ses valises à Madrid la Capitale fédérale, en pleine crise de sécession des pays Catalans, afin de défendre son titre ainsi que son leadership mondial, puisqu’il lui suffirait d’échouer, même à l’avant dernière marche du podium, pour que ce dernier repasse à nouveau du côté de son éternel rival le Maître Federer, absent de façon volontaire de la totalité des épreuves de la saison « terre battue ».
Belle Prestation du Tunisien Malek Jaziri
Rappelons que le héros National Tunisien Malek Jaziri s’est illustré à nouveau dans ce même tournoi en se payant deux joueurs Américains parmi lesquels la révélation de l’AUSOPEN 2018, le 49e mondial Tennys Sandgren (Il s’appelle bien TennYs, avec un « y » au lieu du « i »).
Jaziri exultant de joie après sa victoire sur Dimitrov à Dubai, performance qu’il a échoué de justesse à rééditer à Barcelone
Lors des 8e de finale, « Djaz » avait raté de justesse l’opportunité d’infliger un 2e revers au 5e mondial Dimitrov, en l’espace de 2 mois après celui de Dubaï, puisqu’il avait raté la balle de match lors des tie-breaks, qui plus est sur sa propre remise en jeu.
Jaziri n’est pas à son 1er coup d’éclat à Barcelone, puisqu’il s’était déjà hissé en 1/4 de finale lors de l’édition 2016, éliminé par le Français Bernard Paire sur le score de 2 sets à 1, après s’être offert les scalps du Coreen Hayeon Chung, de l’Argentin Renzo Olivo et de l’Allemand Alexander Zverev.
Djaz en pleins préparatifs du Grand Chelem de la porte d’Auteuil, affrontera mardi prochain le n° 2 Turque Marcel Ilhan, pour le compte du 1er tour des épreuves de l’ATP 250 d’Istanbul.
