Federer Wanted Mort ou Vif.
C’est bien sûr une blague, mais elle pourrait ne pas en être une pour la Next Gen. Le Roi à près de 37 ans est le dernier rempart avant que cette nouvelle génération ne s’empare du leadership mondial. Le maitre absolu refuse d’abdiquer en prenant le meilleur sur ses jeunes adversaires à Indian Wells, le champion du monde en titre de la catégorie Next Gen, vainqueur des Masters 2017, le Coréen Hayeon Chung (21 ans) en quart, ensuite l’un des plus grands espoirs du tennis mondial, le lauréat de l’ATP Rising Star 2014, lorsqu’il n’avait que 17 ans (vainqueur la même année du n°1 mondial Rafa Nadal), le Croate Borna Coric aux demis.
Coric, après ses prestations en demi teinte lors des 2 dernières saisons à cause d’une blessure au coup, semble vraiment retrouver de nouveau son statut de grand favori pour le leadership mondial pour les prochaines années. Il a tout essayé devant le magicien Federer et s’est même permis le luxe de mener tout le long d’un set et demi (7/5 4/2). J’ai vraiment cru un moment que le passage de témoin allait avoir lieu, mais hélas pour le futur grand champion. Le phénomène mondial, l’Einstein des courts était juste en train de compiler son plan pour mettre son jeune rival hors d’état de nuire. Et cela fut fait quand « Rodger » est passé à la vitesse supérieure, enchainant 4 jeux de suite qui lui permirent d’égaliser à 1 set partout.
Le 3e set ne fut pas lui aussi une partie de plaisir pour la super star Federer, puisque Borna le magnifique, après la douche écossaise du 2e set, piqué dans son amour propre a réussi à s’emparer du service du maitre d’entrée, puis une seconde fois lors du 7e jeu, sauf que le Suisse, bien en jambe et tout à fait déterminé à continuer la quête de son 98e sacre et son 28e Masters 1000, réussira ses contre-offensives en s’emparant à son tour du service de Coric 3 fois lors du set décisif, ce qui lui avait permis de clôturer un duel de 2 heures 20 minutes, qui restera une référence en ce début de saison. Score final 5/7 6/4 6/4.
En finale, Del Potro au meilleur de sa forme après son dernier sacre à Acapulco il y a 2 semaines, confirmant son fauteuil dans le Top Ten, après une longue et douloureuse absence de 41 mois de ce club des ténors, a foulé le court avec la ferme détermination d’effacer ses deux derniers revers à Shanghai puis à Bâle face au Suisse. Eh bien, Federer est certes un mythe qui ne risque sans doute plus de se reproduire, il n’en demeure pas moins que c’est toujours un être humain et ce dernier, après avoir relancé la partie en remportant le jeu décisif du 2e set ramenant le score à un set partout, alors qu’il servait pour le match à 5 jeux à 4, a craqué, commettant d’innombrables fautes directes (45 au total contre presque la moitié pour son adversaire). Score Final 6/4 6/7 et 7/6.
Tirons tout de même le chapeau pour le Grand « Rodger » qui conserve à près de 37 ans, le leadership mondial malgré la défaite. Félicitations aussi pour l’heureux vainqueur, le géant « DelPot » qui revient de très loin et qui se hisse grâce à son exploit, au 6e rang mondial à seulement 2 petites longueurs de son meilleur classement en carrière.
Osaka, une étoile est née.
La grande Japonaise (180 cm) a bien compris qu’en l’absence d’une vraie leader du circuit, (le leadership a changé 6 fois de leader lors de ces 2 dernières années, comme il ne l’avait jamais fait auparavant autant de fois en si peu de temps : S. Williams, Kerber, Muguruza, Pliskova, Halep, Wozniacki) que c’est vraiment le moment ou jamais pour exploser et pour prendre une place parmi ce beau monde. Eh ben c’est chose faite puisqu’une belle poignée de championnes avaient fait les frais de la révolte nipponne, parmi lesquelles, en plus de son adversaire de la finale, la Russe Kasatkina, citons la blonde à la plastique toujours inégalable, la Russe Maria Sharapova, la Professeure et lauréate du Masters féminin 2015 la Polonaise Agnieska Radwanska et la leader mondiale Simona Halep, qui plus est sur des scores insolents, où aucune de ses prestigieuses adversaires n’avait réussi à lui prendre plus de 3 jeux par set, se payant même le luxe d’infliger un ciglant 6/0 à la leader du circuit la Roumaine Halep.
A à peine 20 ans, Naomi confirme ainsi tout le bien que l’on pensait d’elle et s’offre son 1er titre en carrière dans un tournoi parmi les plus grands de l’année (6e).
Mention spéciale pour la malheureuse perdante du jour, la Russe Kasatkina (20 ans également) qui a réalisé un parcours digne d’une grande championne, en s’offrant le scalp d’une pléiade de joueuses talentueuses dont la double vainqueur de 2 titres du grand chelem, l’Allemande Kerber, la lauréate de l’USOPEN 2017, l’Américaine Sloane Stephens, ainsi que la championne du monde en tire la Danoise Wozniacki, toutes sur des scores non moins insolents que ceux réalisés par Osaka.
Mention Spéciale aussi pour la belle Américaine d’origine Russe Amanda Anisimova (sosie de Madame Eglisias l’ex super star des courts et éternelle cible de choix des paparazzi, la plantureuse Anna Kournikova). La révélation et la tenante du titre de l’USOPEN Junior 2017, du haut de ses 16 petites années, s’est payée le scalp de la Russe Palyushenkova, ensuite de la double Championne de Wimbledon la Tchèque Petra Kvitova, avant qu’elle ne soit sortie avec les honneurs au 3e tour, par la 6e mondiale Karolina Pliskova.
Nous voilà devant une joueuse qui fera sans aucun doute la une des infos du tennis assez souvent lors des prochaines années.
Ons Jabeur et le signe indien
Pour ce qui est de notre représentante Tunisienne Ons Jabeur, cette dernière continue à mordre son pain noir, puisqu’elle n’a pas réussi à dépasser le cap du 1er tour des qualifs, se faisant éliminer par l’Espagnole Arruabarrena sur le score de 2 sets à 1, essuyant au passage sa 7e défaite en 8 matchs.
Courage Ons on est avec toi de tout cœur, tu sauras certainement surmonter ce passage à vide et tu chasseras ce signe indien. Rappelle-toi qu’il y avait eu pire avec la récente série noire de Mladenovic, qui avait essuyé une bonne quinzaine de défaites d’affilée, avant de se reprendre et d’enchaîner les victoires, avec à la clé un sacre à la Fed Cup.
