Laver Cup : Le Roi a-t-il concocté une compétition sur mesure pour rajouter une énième consécration à son incroyable palmarès
La photo regroupe cinq légendes du monde du tennis. Au milieu, Rod Laver, monstre sacré, auteur de 2 Grands Chelem durant les saisons 1962 et 1969, où il avait raflé la totalité des titres du Grand Chelem mis en jeu. Ce dernier a prêté son nom célébrissime à la nouvelle compétition pensée par le tennisman le plus célèbre de la Planète, le maitre Roger Federer.
Les quatre autres personnages de la photo sont également des légendes du monde du tennis. Trois des quatre, font partie de la même « Team Europe », qui a pour Capitaine la légende vivante Björn Borg, ainsi que ses deux « poulains », le maître absolu Roger Federer et son « éternel » rival, le matador Rafael Nadal.
A l’occasion de cette joute exceptionnelle, « FEDAL » est le nouveau surnom attribué à la paire légendaire FEDerer / NadAL , ce surnom restera sans nul doute gravé dans la mémoire du sport pour l’éternité. Le quatrième sur la photo est également une légende de la balle jaune, puisqu’il s’agit du Bad Boy du Queens, le génie des courts, John McEnroe, qui n’est autre que le Capitaine de la « Team World ».
En prenant en compte les 11 titres du Capitaine, 47 titres du Grand Chelem sont à l’actif des membres de la « Team Europe », contre seulement 8 pour la « Team World », dont 7 pour le Capitaine et 1 seul pour les joueurs (Delpotro) !!!
Comment se fait-il qu’une telle composition ait échappée à la vigilance des observateurs du monde du feutre jaune ? Déjà, le simple fait d’aligner dans la même team les deux plus grands
tennismans de tous les temps, qui plus est, coachés par « ICEBORG », le troisième qui complète le podium, ne me semble pas du tout crédible, même si tout le monde paraît apprécier la paire « FEDAL » et trouve super sympa d’en voir les membres évoluer côte à côte pour la première fois de leur longues et exceptionnelles carrières.
Serait-ce la raison pour laquelle on pardonne au « FED », l’architecte en chef du nouveau rendez-vous de la balle jaune, cette curieuse inadéquation ?
Malgré le déséquilibre flagrant entre les protagonistes, la « Team World » n’a pas du tout démérité. Les poulains du Grand John MCEnroe ont réussi à s’offrir 33% des matchs disputés, puisqu’ils en ont remporté 4 sur un total de 12.
Mention spéciale pour le géant Isner (2m11) qui a su remercier son Capitaine pour lui avoir offert cette chance historique de se mesurer aux légendes vivantes, à l’occasion d’une compétition aussi relevée; et ce en s’offrant le scalp du leader mondial Rafa Nadal en personne, en deux sets.
Hormis un face à face très peu disputé entre Nadal le vainqueur et son adversaire Sam Querrey, toutes les autres confrontations ont été à la hauteur de l’évènement et même les « petits poucets » (mais grands espoirs du Tennis mondial) Frances Tiafoe (19 ans, 73e mondial) et Denis Shapovalov (18 ans, 52e mondial), malgré les défaites, ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux, en bousculant leur adversaires respectifs Cilic et Zverev et en les obligeant à sortir le grand jeu lors des Tie-Break pour pouvoir s’adjuger chacun des deux sets de leur confrontations respectives.
Quant aux trois leaders de la nouvelle vague, en l’occurrence l’Allemand Sasha Zverev (20 ans, 4e mondial), l’Autrichien Dominic Thiem (24 ans, 7e mondial) et l’enfant terrible du tennis, l’Australien Nick Kyrgios (22 ans, 20e mondial), ils ont eux aussi rempli leur contrat, en s’adjugeant respectivement, 100% (2/2), 100% (1/1) et 66% (2/3) de leurs duels au profit de leur team respectifs.
Mais à mon sens, le grand mérite de cette superbe fête, c’est d’avoir offert aux amoureux de ce sport exceptionnel, l’occasion de voir leurs idoles dans des situations inhabituelles, voire même insolites, avec un Nadal qui pleure de joie après la victoire du Maestro, ou bien une team où trois générations se mélangent (Borg, FEDAL et Zverev…) fêtant la victoire en sursautant dans un ballet digne du grand carnaval de Rio.
Elle a eu aussi le mérite d’avoir mis en avant des champions légendaires d’une autre époque aussi doués que leurs cadets, tel notre heureux Capitaine du « Team Europe », l’emblématique Bjorn Borg (100 ; 11), détenteur du double record du plus jeune joueur de l’histoire (15 ans) ayant pris part à une Davis Cup et du plus jeune retraité de l’histoire (26 ans) parmi les joueurs ayant gagné des titres du Grand Chelem ; ou son compère et non moins célèbre John Patrick MCEnroe, Capitaine du «Team World » (79 ; 7), tous deux principaux acteurs de l’âge d’or du tennis mondial , avec leurs légendaires rivaux Jimmy Connors (149 ; 8), Ivan Lendl (147 ; 8), Mats Wilander (33 ; 7), Guillermo Villas (71 ; 4) ou encore Elie Nastase (87 ; 2)*…
Sacré Roger qui n’arrête pas de donner tout son charme au circuit et dont le poids des années ne semble point mettre en péril son leadership spirituel sur le Tennis.
Une pensée pour les deux légendes et précieux membres du Big Four, Novak le Joker et Andy le
Magnifique, absents des courts depuis quelques semaines pour blessures.
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* Entre Parenthèses, nombre total de titres gagnés en simple Messieurs et nombre de titres du Grand Chelem.
